Phobos, Tome 2 : Phobos², Victor Dixen
QUEL LIVRE ?
Reprise de la chaîne Genesis dans 3 secondes... 2 secondes... 1 secondes... ILS CROYAIENT MAITRISER LEUR DESTIN. Ils sont les douze pionniers du programme Genesis. Ils pensaient avoir tiré un trait sur leurs vies d'avant, pour devenir les héros de la plus fabuleuse des odyssées. En réalité, ils sont les victimes de la plus cruelle des machinations. ELLE CROYAIT MAITRISER SES SENTIMENTS. Sur Mars, Léonor espérait trouver la gloire et, pourquoi pas, l'amour. Elle pensait pouvoir ouvrir son cœur sans danger. En réalité, elle a ouvert la boîte de Pandore du passé. MÊME SI LES SOUVENIRS TOURNENT AU SUPPLICE, IL EST TROP TARD POUR OUBLIER.
CE QUE J'EN AI PENSÉ :
Ce tome est alléchant dès la première page. Que dis-je : Dès que je l’ai eu en mains !! Vous vous rappelez, on repart après le petit cliffhanger du tome 1.
Léonore avait découvert les machinations de Serena McBee, la productrice du programme. Léo s’est dévoilée aux autres et ils la soutiennent, la portent comme leader de l’équipe. Parce qu’il faut maintenant prendre une décision.
Essayer de survivre sur Mars ou mourir en repartant sur Terre. Survivre sous les conditions de Serena ou retourner sur Terre en dévoilant sa supercherie. TOUT repose sur les épaules de Léonore. Léonore face à Serena.
Victor Dixen a vraiment bien su dépeindre Serena d’ailleurs. Je ne me l’imaginais pas si cruelle, et maintenant, elle me donne des frissons.
Alors que Léonore pensait arrêter sa décision, une « équipe de Survie » fait son apparition. C’est la 7ème équipe providentielle. Alors la décision de descendre est prise. Avec cette décision, c’est celle des dernières listes de cœur qui survient. Marcus ou Mozart ? Le choix est presque vite fait.
La fine équipe atteint enfin la planète rouge, et j’ai déjà l’impression qu’on a vécu mille aventures. C’est vraiment un tome exaltant, comme je les aime. Ce début m’a rappelé The Martian de Andy WEIR que j’avais beaucoup aimé (PS le film était aussi génial !).
Ce tome est passé affreusement vite, toujours plein de petits rebondissements, d’aventures, moi aussi, j’ai l’impression de me retrouver sur New Eden.
Je me suis aussi attachée à Andrew et à Harmony et j’ai aussi vécu avec les pionniers. Pendant la tempête, j’angoissais avec eux. Surtout quand les révélations ont été faites. Et déjà, ô déchéance, ô rage, ô tristesse, le tome était terminé. Avec, encore un choix difficile à faire pour Léonore. Les révélations se font les unes après les autres et je me demande ce que nous a mijoté le fantastique Victor Dixen pour le troisième tome !!
POUR VOUS ALLÉCHER :
13. CONTRECHAMP
BUNKER ATOMIQUE, BASE DE CAP CANAVERAL
SAMEDI 9 DÉCEMBRE, 13H50
" Alors ? Demande Gordon Lock, implorant Serena McBee du regard. Ils ont été neutralisés ? "
La directrice exécutive relâche la pression de son index sur sa broche-micro.
" Alors rien, je ne sais pas, dit-elle d'une voix sourde. Balthazar ne répond plus. Il est pourtant sous hypnose, conditionné mentalement comme chaque membre de mon personnel, et devrait accomplir le moindre de mes ordres avec la précision d'une machine."
Les alliés du silence n'ont guère le temps de se lamenter ; déjà, une inscription rouge clignotante apparaît en haut du mur digital, répandant des lueurs incendiaires dans le minuscule bunker.
*****
« Allez, les filles, c’est pas tout ça ! Il est temps de mettre nos combis et de nous métamorphoser en bibendums. Je sais, ce n’est pas très agréable. Mais il y a quand même un point positif : ça nous rend toutes égales sur la balance. Là-dedans, même Liz à l’air d’un loukoum de l’espace – adieu la ligne de danseuse étoile ! »
L’Anglaise rit jaune – « Ha, ha, ha ! »
Nous sommes toutes tendues, bien sûr, mais Liz plus encore. Il n’y a pas que les garçons qui l’aient descendue dans leurs classements, depuis que ses manigances ont été mises au jour : les filles aussi ont une dent contre elle, elle doit bien le sentir. Mais moi, j’ai décidé de ne pas lui en vouloir, et c’est le moment ou jamais de le faire savoir !
« Loukoum ou pas, moi j’ai hâte de te voir danser sur le sol de Mars ! » dis-je en lui adressant un grand sourire.
Son visage fermé, sous ses cheveux tirés en chignon, s’ouvre d’un seul coup :
« C’est… c’est vrai ?
- Bien sûr que c’est vrai. Dis-moi, je voudrais te poser une question… Qu’est-ce que tu as prévu de danser ? – non que j’y connaisse quelque chose en ballet, pourtant, je serais curieuse de savoir. »
Les longs cils de l’Anglaise battent, mais ce n’est pas une attitude, ni un effet étudié : c’est juste qu’elle est profondément touchée, et moi aussi.
« Ce n’est pas un ballet, dit-elle. C’est une symphonie. Celle que Neil Armstrong avait emportée avec lui en 1969 dans la mission Apollo 11, à destination de la Lune. Je l’ai chargée dans ma tablette. Je voulais… être la première à danser sur la Symphonie du Nouveau Monde.
- La Symphonie du Nouveau Monde ? Quel beau titre ! J’aimerais beaucoup te dessiner, quand tu l’interpréteras… si tu m’y autorises. »
Liz ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais l’émotion est trop forte, les mots ne viennent pas.
Alors, elle me prend de court et me serre dans ses bras.
Je sens sa tête reposer sur mes boucles rousses, ses larmes chaudes couler sur mon cou. Et je vois les miennes rouler sur ses longs cheveux de jais.
*****
SPOILER ALERT : sélectionner pour lire l'extrait !
Le visage de Marcus m’apparaît – son sourire ému, ses épais sourcils parsemés de perles d’eau, ses grands yeux gris qui gardent pour toujours le reflet des étoiles.
Je n’ai plus peur.
Je n’ai plus honte.
Aucune angoisse ne peut résister, quand de tels yeux vous regardent ainsi, comme si vous étiez la chose la plus précieuse de l’univers.
APPRÉCIATION : 4,5/5
