Il Etait une Fois, Tome 5 : La Jeune Fille à la Tour, Eloisa James
QUEL LIVRE ?
De passage à Londres, le duc de Kinross succombe au charme de la ravissante Edith Gilchrist. Parée de toutes les qualités nécessaires à une épouse, elle joue en prime divinement bien du violoncelle. Quelques baisers volés leur promettent déjà mille délices. Pourquoi faire traîner les fiançailles ? Le mariage est rondement célébré. Mais, contre toute attente, la nuit de noces se passe mal. La jeune femme s'isole dans la plus haute chambre du château de Craigievar. Et Gowan se retrouve face à un sacré défi : conquérir le coeur et le corps de la Belle de la Tour... sa duchesse.
CE QUE J'EN AI PENSÉ :
Agréable comme toujours.
Parfois un peu niais, avec les deux protagonistes. J’ai aimé que le jeune héros soit honnête, droit dans ses bottes et amoureux transi. Pour lui ça a été le coup de foudre. Il est grand fan de Roméo et tout ça.
Elle, totalement improbable, n’a même pas spécialement vu celui qu’elle allait épouser. Le couple va plutôt bien ensemble de premier abord, je l’ai bien apprécié ; tout ces sentiments amoureux depuis le début, c’était sympa. Ce que j'ai aussi aimé, c'est qu'il n'y ait pas eu de gros drame rocambolesque. De cris et de pleurs, et de "je te quitte pour ton bien même si je t'aime".
En revanche, l’idée de la première fois catastrophique et sans dialogue entre les protagonistes, j’ai trouvé que c’était passé complètement à côté tellement c’était absurde. Du coup, comme le point principal de l'histoire était loupé, je n'ai pas complètement été dans ma lecture, même si j'adore Eloisa James.
Au final, y a vraiment que les deux premiers tomes de cette série qui étaient top ! Pour ceux qui aiment Eloisa James comme moi, sa série Les Duchesses est bien mieux réussie !
POUR VOUS ALLÉCHER :
« — À quoi ressemble Kinross ? De près, je veux dire ? demanda Edie dont l’esprit fiévreux vagabondait d’un sujet à l’autre.
— Férocement masculin. Un bel homme dans toute sa splendeur virile. Des épaules larges, des cuisses musclées. J’aimerais le voir en kilt. Croyez-vous qu’il en portera un à votre mariage ?
— A-t-il le sens de l’humour ? s’enquit Edie, ignorant sa question.
Elle retint son souffle, car c’était à son avis une qualité essentielle. Louée depuis son plus jeune âge pour sa beauté, elle savait combien l’aspect physique était sans grand intérêt.
Silence.
— Oh non ! gémit-elle.
— C’était une réunion très formelle, lui rappela Layla. Je ne pouvais quand même pas lancer une blague galloise et attendre sa réaction.
— Mon Dieu, je vais épouser un Écossais impulsif, taillé comme un baobab et, pour couronner le tout, dépourvu d’humour, grommela Edie, qui ponctua sa phrase d’un juron.
Layla haussa les épaules.
— Il va falloir cesser de dire des grossièretés, jeune fille. Du moins en sa présence.
— Pourquoi ?
— Il semble quelque peu protocolaire.
Edie ronchonna de plus belle :
— Quelle catastrophe ! Je vais me marier avec le portrait craché de mon satané père.
— Je me sentirai moins seule. »
*****
« Chez Edie, rien de tel. En fait, il la soupçonnait de ne ressentir ce genre d’extase qu’avec son violoncelle. À la première occasion, il se débarrassait de Bardolph pour aller l’écouter. Il avait même appris à reconnaître certains des morceaux qu’elle jouait. Bien sûr, ce terme ne trouverait pas grâce à ses yeux ; pour elle, il s’agissait de concertos, barcarolles et autres formulations obscures qu’elle seule connaissait.
C’était là qu’il voyait la femme passionnée qu’il désirait tant dans ses bras et dans son lit. Quand Edie jouait, son regard s’adoucissait et se voilait, ses lèvres s’entrouvraient et son corps ondoyait. Le désir qui lui déchirait les entrailles à ce spectacle était une véritable torture. La voir plongée dans cette transe réveillait un monstre ténébreux tapi en lui qui le poussait à multiplier les efforts au lit.
Mais ceux-ci demeuraient vains. Il y avait un mur entre eux. Une séparation. Il lui suffisait de la regarder pour comprendre que son plaisir au lit était sans commune mesure avec l’ivresse que lui procurait ce maudit archet.
La musique était son véritable amour. »
APPRÉCIATION : 3,5/5