Meg Corbyn, Tome 4 : Empreintes Fauves, Anne Bishop
QUEL LIVRE ?
La paix fragile qui règne depuis des siècles entre les Autres et les humains est sur le point d’être brisée. Lorsque les humains tentent de s’en prendre à eux, les Autres doivent décider quelle est la part d’humanité qu’ils sont prêts à accepter.
L’alliance entre les Autres et les cassandra sangue, prophétesses de sang exploitées pour leurs dons, a modifié l’équilibre des pouvoirs entre les espèces. Simon Wolfgard, chef de l’enclos de Lakeside, et Meg Corbyn, son amie prophétesse, considèrent ce changement comme une amélioration, mais tous ne sont pas convaincus. Un noyau d’humains radicaux cherche à usurper les terres des Autres en attaquant les terra indigene. Ils sont loin d’imaginer qu’il existe des êtres beaucoup plus anciens et plus puissants que ceux qui peuplent les Enclos – et qu’ils sont prêts à tout pour protéger les leurs...
CE QUE J’EN AI PENSÉ :
Les Humains Avant tout ont fait des ravages dans le tome précédent. Les Ainés sont plutôt mécontents, et c’est à Meg, ainsi qu’à l’Enclos de déterminer ce qu’il faut conserver des humains.
Il m’est difficile de résumer tout ce qui se passe, dans ce livre si brillamment écrit. J’ai l’impression qu’il se passe peu de choses mais qu’il y a quand même tellement de révélations ! J’essaye ci-dessous de vous en faire un résumé à ma sauce.
Pendant toute la première partie du livre, je n’ai eu qu’une envie, que ces sales fachos de HAT soient exterminés par les Aînés ! Je sais, c’est vilain, mais Anne Bishop a vraiment réussi à les rendre détestables. Et on se rend compte, que n’importe qui peut devenir un violent extrémiste, sous couvert de besoins d’eau et de nourriture... je ne vous parle pas de ce livre, mais de la vie, la vraie.
Les phases belliqueuses du mouvement HAT s’enchaînent et nous aussi, pauvres lecteurs, nous sommes pris dans la tourmente. Les terra vont-ils tous s’en sortir ? Rien n’en ai moins sûr car la colère gronde. Il ne faut plus avoir peur du grand méchant loup maintenant, mais plutôt des Crocs et des griffes de Namid. Lorsque des attaques sont montées, les Ainés, aidés des éléments se vengent. C’est palpitant et je me demande où Anne Bishop va nous mener pour le prochain tome.
Que doit-on garder des humains ? C’est la grande question qui se pose dans ce tome, et je ne peux pas vous en dire plus ! En revanche, je vous ai choisi deux extraits - le premier m'a vraiment marqué - qui je le pense illustrent bien les conflits, les propos et l'ambiance de ce livre, que je ne peux que conseiller.
Enfin, le dernier chapitre amorce quelque chose de neuf pour le prochain tome ! Une série que j’ai découverte en 2014 et qui me fascine toujours autant, tant par son univers que ses intrigues finement menées. Une histoire racontée avec brio.
POUR VOUS ALLÉCHER :
" Thaisia pourrait devenir le grenier à céréales du monde. Des dizaines de milliers d'hectares sont inexploités, gâchés, au lieu de produire les denrées alimentaires dont ont besoin les humains. De gré ou de force, il faudra convaincre les terra indigene de renoncer à une partie des terres qu'ils accaparent au mépris des besoins essentiels des autres espèces de cette planète. Puisqu'ils ne se soucient pas des autres, qu'ils nous laissent le soin de nourri ceux qui n'ont pas assez. Qu'ils aillent faire fructifier ces terres, au lieu de nous contraindre à regarder nos enfants mourir de faim. "
Mark Griff, lors d'une conférence HAT à Toland.
" Il n'existe pas de surfaces inutilisées à Thaisia. Chaque parcelle de ce continent abrite des créatures qui ont besoin des ressources naturelles propres à leur milieu. Même les déserts sont habités. La vie est présente partout, y compris dans les zones les plus froides et les plus reculées. Quand M. Griff parle des besoins des autres espèces, il ne s'intéresse en fait qu'à une seule d'entre elles : l'espèce humaine. Lui et ses partisans ne se soucient de rien d'autre, ces pourquoi les terra indigene doivent se préoccuper de tout le reste."
Propos d'Elliot Wolfgard en réaction au discours de Mark Griff
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Quand leurs animaux commencèrent à s'agiter et à s'affoler, les habitants des villages disséminés le long de la frontière se souvinrent des histoires transmises de génération en génération et comprirent ce qui allait ce passer.
Pour éviter de se faire repérer par les soldats qui avaient établi leur campement alentour et risquaient de les dénoncer aux Gens Importants, ils attendirent la tombée de la nuit pour placer derrière leur maison un bol de lait sucré, une tranche de pain accompagnée d'un peu d'huile ou de beurre, ou une part de gâteau leur ayant coûté de précieuses rations. En déposant leurs offrandes, ils murmurèrent "pour nos amis", puis rassemblèrent leurs enfants autour d'eux en priant pour voir le soleil se lever.
APPRÉCIATION : 4,5/5