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Les Demoiselles de Beckington, Tome 1 : Les Audaces de Lady Honor PAR Julia London


QUEL LIVRE ?

Recherche séducteur capable de briser des fiançailles. Récompense garantie…

Angleterre, 1812 Honor redoute le destin qui les attend, ses sœurs et elle, lorsque leur frère, lord Sommerfield, se sera marié. Pourquoi a-t-il fallu qu’Augustin s’entiche de cette mégère de Monica Hargrove ? Pour avoir grandi auprès d’elle, Honor sait qu’elle n’est qu’une opportuniste qui veut éloigner ses futures belles-sœurs pour régner en maîtresse absolue sur Beckington House. Hors de question que Honor le supporte ! Pour décourager ce genre de femme, elle ne connaît qu’un seul moyen : lui faire miroiter un parti plus avantageux. Justement, ce libertin notoire de George Easton – rien de moins que le neveu du roi –, rencontré un soir dans un tripot mal famé, ferait parfaitement l’affaire. Joueur habile, sûr de lui et terriblement charismatique, il est le candidat idéal. Mais à peine Honor lui a-t-elle proposé cette mission dans l’intimité d’un fiacre que, déjà, sous le regard pressant de ce séducteur chevronné, elle sent que l’épreuve de la tentation sera tout aussi difficile pour elle...


CE QUE J'EN PENSE :

Alors ce premier tome m'a beaucoup plu.

Honor est un peu capricieuse et bien têtue. Elle ne veut pas se marier mais le doit pour assurer la saison de ses soeurs encore trop jeunes et pour assurer la protection de sa mère souffrante. Sauf que sa future belle soeur, qu'elle déteste, on peut le dire, à plus ou moins décider de les écarter de Londres, lorsqu'elle sera comtesse. Honor décide donc de retarder le mariage de son frère. Quoi de mieux que de trouver un meilleur parti pour Monica, la fiancée de son frère ? Qui de mieux pour se job que le libertin George Easton ? A partir de là, c'est plutôt tout vu, le séduisant George fait du charme à Honor et ils finissent ensemble. Mais ce que j'ai particulièrement adoré, c'est l'alchimie évidente que l'auteure a su créer entre eux, dès les premières pages du roman. Bref, j'ai accroché à leur couple. De même, les soeurs d'Honor sont attachantes, ce qui laisse présager de beaux tomes à venir !



POUR VOUS ALLÉCHER :

« — Bon sang ! marmonna George. Il lâcha ses cartes, tandis que Rutherford se levait brusquement, manquant jeter à terre la pauvre fille assise sur ses genoux, et demandait : — Qu’est-ce qu’elles fichent là ? Puis il contempla le petit groupe en plissant les paupières. — C’est fichtrement déplacé et ça ne peut être toléré ! Ces jeunes filles doivent être renvoyées sur-le-champ ! Les trois jeunes gens qui s’étaient lancés dans cette aventure se regardèrent. Le plus petit haussa le menton. — Elles ont autant le droit d’être ici que vous, monsieur. On leur a permis d’entrer. George pouvait voir au teint de son partenaire de jeu qu’il était au bord de la crise d’apoplexie. — Alors, qu’elles s’asseyent et jouent, dit-il d’un ton détaché. Elles constituent sinon une trop grande distraction pour les gentlemen ici présents. — Qu’elles jouent ? répéta Rutherford, les yeux exorbités. Elles n’en sont pas capables ! — Moi, si, dit une voix féminine. Laquelle avait osé parler ? George se pencha pour voir, mais les petites colombes s’agitaient et se déplaçaient, et il ne put déterminer à qui appartenait la voix. — Qui a dit ça ? demanda Rutherford assez fort pour que les gentlemen assis aux tables autour d’eux s’arrêtent dans leur jeu pour suivre la scène. Aucune des jeunes dames ne bougea ; elles le fixaient avec de grands yeux. Puis, juste comme il semblait qu’il allait se mettre à tempêter, l’une d’elles s’avança timidement. La foule frémit tandis qu’elle regardait Rutherford, puis George. Ce dernier fut surpris par le bleu profond de ses yeux, ses cils sombres et le noir de jais de ses cheveux, qui encadraient son visage d’un blanc de lait. C’était bien le dernier endroit où il s’attendait à voir une telle beauté juvénile ! — Miss Cabot ? fit Rutherford, incrédule. Que diable faites-vous ici ? Elle fit la révérence comme si elle se tenait au milieu d’une salle de bal et joignit ses mains gantées devant elle. — Mes amies et moi sommes venues voir le fameux endroit où les gentlemen ne cessent de disparaître. Des rires parcoururent l’assemblée. Rutherford parut alarmé, comme s’il était en quelque sorte responsable de ce manquement à l’étiquette. — Miss Cabot… ceci n’est pas un endroit pour une jeune dame vertueuse. L’une des oies blanches, derrière elle, s’agita et lui murmura quelque chose, mais miss Cabot ne sembla pas le remarquer. — Pardon, monsieur, mais je ne comprends pas comment un endroit peut convenir à un homme vertueux, et pas à une femme vertueuse. George ne put s’empêcher de rire. — Peut-être parce qu’il n’existe pas d’hommes vertueux ! Ses yeux bleus étonnants se fixèrent de nouveau sur lui, et il en ressentit un curieux petit coup dans la poitrine. Elle abaissa son regard sur les cartes. »

*****

« Honor étouffa une exclamation de surprise ou de crainte. Il n’aurait su dire ce que c’était et s’en moquait — son corps la désirait trop. Il la fixa, s’attendant à ce qu’elle lui demande d’arrêter. Mais le regard d’Honor se promena lentement sur lui. Ses doigts suivirent son cheminement, traçant des rivières de sensations presque intolérables sur sa peau, jusqu’à la ceinture de ses culottes. Elle entreprit de les déboutonner, son regard rivé au sien. Il lui prit la main, la pressa sur son cœur qui battait follement. Il voulait qu’elle sente les émotions qui lui faisaient bouillonner le sang. Cet instant lui parut complètement différent de tous les autres instants de sa vie. Il ne s’agissait pas là d’ébats coquins d’un après-midi, qu’il se rappellerait avec une vague affection dans la soirée. Ce qui se passait le chamboulait et son cœur galopait comme une pouliche enivrée d’heure fraîche. Honor regarda sa main posée sur son torse, puis se haussa sur la pointe des pieds et l’embrassa tendrement, coulant les doigts dans ses cheveux. »


APPRÉCIATION : 4/5

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