Blydon, Tome 1 : Splendide, Julia Quinn
QUEL LIVRE ?
La jeune héritière américaine Emma Dunster est à Londres. Entourée de nombreux prétendants, elle n'a pourtant pas l'intention d'épouser l'un d'entre eux et elle aime se glisser hors de la maison, déguisée en femme de chambre, pour goûter à l'aventure avant de faire son entrée dans le monde. Mais, lorsqu'elle rencontre le fier libertin Alexander Ridgely, duc d'Ashbourne, et qu'il lui offre un baiser enflammé, elle est plus que troublée. Car la passion surgit inévitablement quand on s'y attend le moins...
CE QUE J'EN AI PENSÉ :
Plutôt drôle et frais. Pour autant, je n'ai pas accroché, et j'ai dû mettre deux mois à le lire. Emma n'est pas spécialement attachante, juste belle et audacieuse. C'est un peu l'Américaine quoi. Sauf qu'elle tombe sous le charme un peu rustre d'Alex. Vu qu'il est duc, il se croit tout permis et est absolument contre le mariage. Vous imaginez aisément la suite. Ce que j'ai apprécié, c'est que la relation se poursuit sur quelques mois, on la voit bien se développer, et ce n'est pas un coup de foudre direct. J'ai aussi apprécié les personnages secondaires, la famille d'Emma, qui elle était attachante et qu'on a envie de connaître davantage. Sinon, rien à dire, romance historique classique.
POUR VOUS ALLÉCHER :
« —Ce que j'essayais de dire, reprit Eugenia, c'est que si Alex compromettait notre Mlle Dunster...
— Vous voulez dire, s'il la séduisait ?
—Appelle ça comme tu voudras. Mais si cela devait arriver dans... euh... un élan de passion... il se sentirait obligé de l'épouser ensuite. C'est une question d'honneur.
—N'est-ce pas une façon un peu radicale de pousser votre fils au mariage ? Emma ne sera peut-être pas enchantée de se trouver dans une telle situation, vous savez.
Eugenia transperça sa fille du regard.
—Est-ce que tu aimes Emma ?
—Oui, bien sûr.
—Tu veux qu'Alex l'épouse ?
—Naturellement! J'adorerais l'avoir comme belle-sœur.
—Connais-tu une femme qui pourrait rendre ton frère plus heureux qu'elle ?
—Eh bien... non. Non, je ne crois pas.
—La fin justifie les moyens, ma chérie.—
Vous êtes devenue un vrai stratège, murmura Sophie. Mais comment pouvez-vous être certaine qu'il la compromettra ?
—Il essayera certainement, répondit Eugenia, sûre d'elle.
—Mère !
—J'en suis sûre. Je sais reconnaître un vaurien quand j'en vois un, même si c'est mon propre fils. Surtout si c'est mon fils! Il ressemble beaucoup à son père, tu sais, ajouta-t-elle avec un sourire entendu.—Mère !
Le sourire d'Eugenia s'élargit tandis qu'elle se perdait dans ses souvenirs.
—Alex est né seulement sept mois après notre mariage. Ton père était un amant merveilleux.
Sophie porta les mains à ses oreilles.
—Ne dites pas un mot de plus, mère. Je ne veux rien savoir. Je préférerais penser que vous étiez chastes, tous les deux. »
*****
« —Il est inutile d'être aussi brutal, Votre Grâce ! lança-t-elle, indignée, en trébuchant sur les marches. Alex fit volte-face et lui prit le menton dans la main afin qu'elle ne puisse se dérober à son regard. —Je m'appelle Alex. Et comme nous serons mariés dès ce week-end, j'aimerais que tu t'en souviennes. —Ce week-end ? Sans répondre, il tambourina à la porte. —Alex, pour l'amour du ciel ! J'ai une clé ! s'exclama Emma en lui agrippant le bras. Elle sortit la clé de sa poche et ouvrit la porte. —Maintenant, veux-tu partir ? Je vais monter dans ma chambre. Alex lui sourit d'un air malicieux, et se mit à crier : —Henry ! Caroline ! —Que fais-tu ? Tu veux donc ruiner ma réputation? —Ce que je veux, c'est t'épouser. —Que se passe-t-il, ici ? Emma leva les yeux. Henry et Caroline se tenaient sur la galerie et les dévisageaient, à la fois choqués et intrigués. Alex mit les mains sur les hanches —J'ai compromis votre nièce, annonça-t-il. Voulez-vous la convaincre de m'épouser, je vous prie? —Cette situation est vraiment très étrange, déclara Caroline, sans ciller. »
APPRÉCIATION : 3,5/5