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[Old Review] La Sélection, Tome 1 : L'Elite, Kierra Cass


QUEL LIVRE ?

Trois cent ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs ruines est née Illea, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne.

Elles sont trente-cinq jeunes filles: la "Sélection" s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l’œil des caméras... Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés...



CE QUE J'EN AI PENSÉ :

Etonnamment, le livre m'a captivé de bout en bout, aussi bien que je n'ai pas pu le lâcher. Parce qu'il est simple et bien, sans pour autant donner des frissons et des palpitations. Ici, la société est divisée en castes, les Premiers, la famille royale, jusqu'au Huit, mendiants et autres laisser pour compte. America est une Cinq, une musicienne, qui n'en demande pas plus. Elle veut juste aimer Aspen, mais c'est plutôt difficile puisqu'il appartient à une caste inférieure. La Sélection arrive, et dans les premières pages, je me juste dit que c'était le Bachelor et finalement.... ca reste le Bachelor avec un peu plus. Plus parce qu'America est par le plus grand des hasards choisies. Elle compte juste profiter des compensations financières envoyées à sa famille qui se serre la ceinture. Elle n'a pas spécialement envie de participer à cette compétition, ne veut pas séduire le prince mais ne veut pas être éliminée. Elle désire rester au palais car elle a eu le cœur brisé par Aspen ... Sauf que retournement de situation, on le retrouve à la fin de ce tome. Du coup, son cœur balance entre Aspen et le Prince Maxon. En plus de ça, on a des candidates qui se font éliminées de temps en temps, des renégats qui n'apprécient pas la politique royale, quelques crêpages de chignons et un peu d'amitié entre copines ! Le tout, sans être fabuleux fonctionne plutôt bien et donne envie de lire la suite !


POUR VOUS ALLÉCHER :

- Maxon, ce n'était pas de la comédie. Si vous m'aviez demandé mon avis il y a un mois, la réponse aurait été très différente. Je vous connais à présent, et j'ai parlé en toute bonne foi. En toute sincérité. - Merci alors, répond-il avec un petit clin d'oeil. - De rien. - Il aura de la chance, lui aussi. - Pardon ? - Votre fiancé. Quand il reviendra à la raison et vous suppliera de le reprendre. - Ce n'est pas mon fiancé. Et il a fait une croix sur moi, il a été très clair là-dessus. - Impossible. Il vous aura vue au bulletin ce soir, il s'en sera mordu les doigts. Même si, à mon sens, il ne vous mérite pas. Maxon s'exprime sur un ton las et découragé, comme s'il avait vu cette situation se reproduire des milliers de fois. - Et j'y pense, ajoute-t-il, si vous voulez éviter que je tombe amoureux de vous, cessez donc d'être aussi jolie. Dès demain matin, j'ordonne à vos chambrières de vous coudre des robes de bure. - Arrêtez, Maxon. - Je ne plaisante pas. Vous êtes beaucoup trop belle, c'est très dangereux. Lorsque vous quitterez le palais, nous serons dans l'obligation de vous attacher des gardes du corps. Vous ne survivrez jamais livrée à vos propres moyens, ma pauvre petite. - Je n'y peux rien si je suis née parfaite. Et je fais mine de m'éventer, comme si tout cela - la beauté, la perfection, l'intelligence - m'épuisait. - Non, vous avez raison. J'éclate de rire. Maxon a toujours l'air grave. Du coin de l'oeil, je remarque qu'il ne me quitte pas du regard. Lorsque je me tourne vers lui pour lui demander ce qui le captive autant, son visage n'est qu'à quelques millilètres du mien. Et il m'embrasse, sans crier gare. Je m'écarte aussitôt, surprise. Maxon recule lui aussi. - Excusez-moi, marmonne-t-il, rouge comme une tomate. - Mais qu'est-ce qui vous prend ? - Pardon. - Vous êtes tombé sur la tête ? - C'est juste que... avec ce que vous avez dit tout à l'heure... et votre attitude de plus en plus amicale... j'ai cru que vos sentiments à mon égard avaient changé. Et je vous apprécie, je pensais que vous l'aviez compris. Et... c'était si terrible que ça ? Vous avez l'air catastrophée. J'essaie d'arborer une expression neutre. Maxon semble avoir envie de s'enfoncer six pieds sous terre. - Je suis navré. C'est mon tout premier baiser. Je ne sais pas quelle mouche m'a piqué, souffle-t-il. En fait... je vous demande d'accepter mes plus plates excuses, America. Une chaleur inattendue s'empare soudain de moi. Son premier baiser, c'est à moi qu'il a voulu le donner. Oui, je le reconnais, j'ai encore des sentiments pour Aspen. Je ne peux pas l'oublier en un claquement de doigts. Mais notre couple n'est plus qu'un amer souvenir et plus rien ne m'empêche de réserver à Maxon une place dans mon coeur. A part mes préjugés, peut-être. Des préjugés balayés par la réalité. J'effleure son front de ma main. - Que faites-vous ? - J'efface de votre mémoire ce baiser raté. Je suis sûre qu'on peut mieux faire. - America, on ne peut pas défaire ce qui a été fait, malheureusement. - Bien sûr que si. Qui le saura, à part vous et moi ? Maxon scrute mes traits, visiblement tiraillé. Je vois l'assurance gagner petit à petit son visage. Nous restons ainsi un long moment, les yeux dans les yeux, et je chuchote : - Je n'y peux rien si je suis née parfaite. Maxon s'approche de moi et m'enlace par la taille. Son nez chatouille le mien. Du bout des doigts, il frôle ma joue avec une délicatesse telle qu'on croirait qu'il a peur de me briser. - Non, c'est vrai. Ce n'est pas de votre faute. Les mains sous ma nuque, Maxon dépose un baiser sur mes lèvres, aussi léger qu'un murmure. Un je-ne-sais-quoi de timide, d'hésitant, me fait chavirer. Sans qu'une seule parole circule entre nous, je sens une vague de nervosité le parcourir. Au plus profond de moi, je comprends qu'il m'adore.


APPRÉCIATION : 4/5

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