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Queen Betsy, Tome 7 : Vampire et Indigne, MaryJanice Davidson


QUEL LIVRE ?

Depuis la mort de mon père et de ma belle-mère, Eric et moi, on est devenus les tuteurs légaux de mon petit frère. Même si les vampires ne sont pas vraiment faits pour être parents, je me sens prête à relever le défi ! Si seulement je n'étais pas hantée par le fantôme de ma belle-mère. Elle est encore plus tête de mule et agaçante qu'avant, et elle est convaincue que je suis la cause de tous ses malheurs!


CE QUE J'EN AI PENSÉ :

Besty est face aux monstres que Nostro avait créés. J’avoue les avoir complètement oubliés ceux-là …

Va-t-elle réussir à les affronter pour montrer qu’elle est la reine légitime des vampires ?


En bref, dans ce tome, les Monstres débarquent, mais ce ne sont pas les seuls dangereux qui rôdent dans Saint-Paul. Nick fait appel à Betsy pour une affaire de flic ripoux !


Ce tome, comme tous les autres est rapide à lire et on se délecte des (rares) punchline de Sinclair ! J'ai d'ailleurs adoré le Chapitre 21 que je vous ai mis en extrait en bas !


POUR VOUS ALLÉCHER :


« Les nouveaux venus envahirent la pièce en enjambant le corps inconscient de Nick. L’air félin et sauvage, ils avançaient comme des chats. Du moins, d’après ce que je voyais par-dessus l’épaule de Sinclair ; je lui donnais des coups de coude pour qu’il me laisse passer, mais il n’arrêtait pas de me repousser derrière lui.

Creepy, Skippy, Trippy, Sandy, Benny, Clara et Jane me fusillaient tous du regard. Ils avaient trouvé de quoi s’habiller – sûrement à la ferme, vu les chemises à gros carreaux –, mais ils puaient toujours autant. Ils étaient maigres, voire squelettiques. Leurs cheveux avaient différentes teintes et n’étaient pas emmêlés de la même façon.

— Bon, me lançai-je. Désolée de ne pas avoir été là quand vous êtes passés la dernière fois…

Ils restaient immobiles. Mes conneries les pétrifiaient peut-être. Ça m’était déjà arrivé.

— Laissez-moi au moins une chance de, euh, m’expliquer et même de m’excuser…

— Tu n’as pas à t’excuser auprès d’eux ! grogna Sinclair. Étant donné ta position, tu ne devrais même pas leur adresser la parole.

— Chut ! Il s’est levé du mauvais pied, leur dis-je. Il n’a pas encore bu ce soir, vous savez ce que c’est.

— On le sait mieux que personne, répondit Clara.

— Ah, oui, c’est vrai.

Oups. Mais ce qui était le plus intéressant, c’était la réaction de Sinclair. Il n’était pas énervé, mais… offensé. C’était le mot juste. Leur simple présence l’offensait. Les Monstres étaient vraiment considérés comme des moins-que-rien dans le monde des vampires.

— Quoi qu’il en soit, ces deux dernières années ont été très chargées. Pour moi, je veux dire. D’abord, il y a eu toutes ces conneries de « tu es la reine » auxquelles je n’étais pas du tout préparée. Je vous signale que quand Nostro… quand vous avez bouffé Nostro, tout le monde m’a poussée à vous tuer. Mais je ne l’ai pas fait. Je vous ai sauvés !

— Pour mieux nous emprisonner et nous laisser crever de faim !

— J’y arrive, fis-je en baissant la voix. Après, il y a eu un tueur en série, plus d’un quand j’y réfléchis, puis ma demi-sœur, la fille de Satan, est apparue. La fille de Satan, quoi ! Pitié !

« — Oui, pitié, répondit l’un d’eux. Qu’on en finisse !

— Mais je n’ai pas terminé ! Et après, euh avant, en fait, les fantômes ont commencé à venir me voir pour me demander des faveurs. Vous savez, comme dans ce film… Peu importe. Vous ne l’avez pas vu.

L’un d’entre eux se massait les tempes. J’accélérai le récit de l’histoire de ma vie.

— Puis mon amie est tombée malade, malade à en mourir, et il a fallu que je prépare mon mariage. C’est là que les loups-garous ont débarqué. Et mon père et ma belle-mère sont morts dans un accident de voiture parce que j’avais envie d’un bébé, et j’ai dû tuer une bibliothécaire. C’était la folie. Deux années complètement dingues !

— Donc, en gros, dit Sandy (à moins que ce ne soit Benny), vous nous avez oubliés ?

— Eh bien… »


*****


Chapitre 21 :

« En quittant la salle de bains pour me rendre dans ma chambre, je faillis passer au travers du Thon, ce qui nous déplut à l’une comme à l’autre.

— Tu veux bien arrêter d’empiéter sur l’espace vital de tout le monde ?

— Aaaaah ! Arrête ça, sale cadavre ambulant !

De l’autre côté de la pièce, Sinclair se pencha en avant d’un air coupable pour délacer méticuleusement son autre Kenneth Cole, au lieu de tirer dessus et de la balancer vers le placard comme la précédente.

— Tu aurais pu penser à moi avant de te faire tuer aussi bêtement !

— Oh oui, bien sûr, j’aurais dû me rendre compte de l’horreur de la chose, belle-monstre. Pour tes beaux yeux.

Je descendis les six marches de la salle de bains à la vitesse de la lumière et sautai au milieu du lit pour éviter que quoi que ce soit ne m’attrape par en dessous.

— Et je ne te parlais pas à toi, ajoutai-je à l’intention de mon mari. Mais ça me fait plaisir de te voir traiter tes chaussures avec un peu plus de respect.

« Le Thon nous observait soupçonneuse. Étant donné qu’elle avait eu une injection de Botox juste avant de mourir, ça se manifestait par un léger haussement de sourcils et un clignement rapide des yeux.

— Qu’est-ce que vous fabriquez ? Vous n’allez quand même pas vous coucher maintenant ?

— On est restés debout toute la nuit, je te signale, tronche d’ananas ! (L’« ananas », c’était en référence à ses cheveux, jaunes et raides comme de la paille.) Le soleil se lève dans moins d’une heure.

— Eh bien, en attendant, tu pourrais…

— Faires des choses coquines avec mon mari ? Voire très coquines ? ajoutai-je. (À côté de moi, Sinclair attrapa un coussin et s’en couvrit le visage avant d’éclater de rire.) Avec des, euh… sondes rectales et des trucs dans le genre. On aime bien les jeux de rôle. Je suis une extraterrestre et lui, c’est un pauvre humain que j’examine. Maintenant, dégage. Tu ne veux pas voir ça.

« Résultat garanti. Elle avait disparu, scandalisée par les descriptions sordides de notre vie sexuelle imaginaire. Si seulement elle pouvait me dire ce qu’elle voulait et retourner en enfer illico !

— Bon… (je m’arrêtai pour chercher un mot qui ne ferait pas trembler Sinclair) sang, elle est enfin partie !

— À l’aide, à l’aide ! Une extraterrestre veut me sonder !

Le coussin vola vers moi. Je le repoussai en essayant de dissimuler mon sourire. À côté de moi, Sinclair faisait de son mieux pour paraître horrifié.

— Si seulement je ne ressentais pas cette attirance puissante et malsaine envers les envahisseurs ! Si seulement j’avais écouté les mises en garde de ma mère à propos des mœurs volages des femmes extraterrestres !

— Si tu continues, tu n’auras rien du tout, ce soir.

— Si seulement, poursuivit-il d’un air affligé, elles arrêtaient de me dire de tourner la tête et de tousser !

Je n’en pouvais plus. C’était plus fort que moi. J’éclatai d’un rire hystérique en tapant sur les couvertures, jusqu’à ce que le lit ressemble à la vision d’horreur que je n’avais pas voulu décrire au Thon.

— C’était légèrement… hystérique.

— Et alors ? La nuit a été longue !

— Je ne te le fais pas dire, ma chère et tendre alien.

Sinclair arracha les draps et les couvertures qui étaient restés sur le lit, et les jeta à terre d’un geste théâtral. Puis il me sauta dessus tandis que les draps atterrissaient doucement au sol.

Il m’embrassa longuement, avant de reculer avec un air interrogateur.

— Tu veux voir ma sonde ? »



APPRÉCIATION : 3/5

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