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Les Couturières, Tome 2 : Scandale en satin, Loretta Chase


QUEL LIVRE ?

À Londres, le mariage de Clevedon avec Marcelline Noirot a scandalisé la haute société. Songez donc, un duc avec une couturière ! Aussitôt, une campagne de dénigrement est lancée contre la maison Noirot. Comble de malchance, Clara Fairfax, la meilleure cliente, s’évanouit dans la nature. Heureusement les sœurs Noirot ne sont jamais à court d’idées. Sophia, la reine du déguisement, s’allie au désinvolte Longmore, le frère de Clara, pour retrouver la fugitive. Sophia n’a qu’un but officiel : sauver l’entreprise familiale de la ruine. Mais dans le secret de son cœur palpitent d’inavouables désirs...

CE QUE J'EN AI PENSÉ :

C’est au tour de la deuxième sœur Noirot de passer sur le devant de la scène. L’atout principal de Sophia ? Son charme et son jeu de comédienne. Elle va partir à la recherche de Lady Clara avec l’aide de lord Longmore. Sophia enchaine les déguisements et les attitudes, c’est une habile stratège qui va empêcher Clara d’épouser un gredin. Du coup Longmore tombe sous le charme.

La romance est bien menée, pas spécialement palpitante, mais elle est ingénieuse. On tombe nous aussi sous le charme du couple.

POUR VOUS ALLÉCHER :

« — Retournez dans votre chambre, ordonna-t-il. Savez-vous que vous êtes à moitié nue ?

— Peu importe. Je…

— Comment peu importe ? Écoutez-moi, mademoiselle Innocente. Il y a certaines choses qu’un homme peut difficilement balayer d’un revers de main, comme si cela n’avait aucune importance. Une femme en partie dénudée fait partie de ces choses.

— Je n’ai pas eu le temps de m’habiller. Il fallait que je vous parle dans l’instant.

Il se passa une main dans les cheveux.

— Ce n’est pas le moment idéal pour avoir une discussion. Retournez dans votre chambre.

— Je ne peux pas avoir une liaison avec un client, lâcha-t-elle. C’est très mauvais pour le commerce.

— Le commerce !

— Et ne me dites pas que vous n’êtes pas un client !

— Je ne suis pas votre client. Quand me suis-je acheté une robe pour la dernière fois ?

— Tout homme qui a les moyens d’honorer nos factures est susceptible d’avoir un jour une femme que nous voudrons habiller. Mais aucune lady respectable n’acceptera de se fournir chez nous si nous avons la réputation de braconner les hommes.

— Vous ne pensez qu’à votre boutique.

— En effet. Et si vous m’embrassez encore une fois, je serai obligée de vous égorger.

Sur ces mots, elle tourna les talons et claqua la porte.

De retour dans sa chambre, Sophia se servit de nouveau du vin mais, cette fois, elle le but à petites gorgées, assise dans un fauteuil. Son cœur battait à tout rompre. Elle n’avait pas souvenir d’avoir jamais fait quelque chose d’aussi difficile et d’aussi complètement contraire à ce qu’elle désirait vraiment.

En tout cas, elle comprenait mieux, à présent, pourquoi Marcelline avait perdu la tête avec Clevedon.

Le désir était un piège redoutable.

Comme tous les Noirot, Sophia aimait le danger et elle aimait jouer gros. »

APPRÉCIATION : 3,5/5

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