Les Deux Ducs de Wyndham, Tome 1 : Le Brigand, Julia Quinn
QUEL LIVRE ?
Depuis cinq ans, Grace Eversleigh est demoiselle de compagnie auprès de la tyrannique duchesse de Wyndham. Le jour où leur voiture est attaquée par un brigand, la douairière, sidérée, constate la ressemblance extraordinaire de celui-ci avec son fils préféré, mort trente ans plus tôt. Une seule explication possible : ce Jack Audley est son petit-fils. Dès lors, elle n’a qu’une idée en tête : lui rendre sa position, au détriment de Thomas, l’actuel duc.
Outrée, Grace prend fait et cause pour ce dernier. Comment faire confiance à cette canaille de Jack, ce Robin des Bois qui ne prend rien au sérieux et se moque bien du duché ?
Et qui, de surcroît, lui vole des baisers qu’elle a de plus en plus de mal à lui refuser…
CE QUE J'EN AI PENSÉ :
Un tome original avec mes adorables Lords ! Ici, Grace est une jeune dame de compagnie orpheline. Elle vit sous la tyrannie de la duchesse douairière de Wyndham.
Sauf qu'un jour, toutes deux se font attaquer par des bandits de grands chemins et paf! la douairière pense reconnaître un de ses héritiers.
Ni une ni deux, elle fait enlever le jeune homme. Et oui, elle s'octroie les pleins pouvoirs. Et le jeune homme, Jack Audley est resté trainer dans les parages car il a eu un coup de foudre pour Grace la dame de compagnie.
Jack est impertinent et amusant, juste ce qu'il faut. Grace bien que parfois intéressante est un peu plus fade mais agréable.
Jack badine avec Grace mais elle ne peut pas continuer, pas si Jack est en passe de devenir le futur duc de Wyndham. Du coup, c'est lui l'héritier en titre (cela reste à prouver) et il ne peut épouser une presque roturière comme Grace.
En somme, ma lecture est passé vite et j'ai beaucoup aimé le premier tome de cette duologie. J'ai souri, j'ai aimé, j'ai même versé une petite (grosse) larme. J'ai surtout trouvé attendrissant le passage où on arrive en Irlande. J'ai vu plein de tendresse dans les révélations de Jack, dans ses retrouvailles avec sa famille. J'ai vraiment été touchée, Julia Quinn a su trouver les mots qu'il fallait pour attendrir la guimauve en moi.
Au final, vous vous en doutez, romance il y a un, et avec un joli épilogue amoureux comme je les aime, des années plus tard.
POUR VOUS ALLÉCHER :
« Il aimait les femmes, bien sûr. Il les appréciait, aussi, ce qui le rendait assez unique parmi les hommes. Il aimait leur façon de se mouvoir, les sons qu’elles émettaient – depuis leurs soupirs lorsqu’elles s’abandonnaient entre ses bras jusqu’aux claquements de langue qui marquaient leur désapprobation. Il aimait que chacune ait une odeur différente, des gestes différents, et que, pourtant, quelque chose semblât les rattacher toutes à un même groupe. « Je suis une femme », semblait proclamer l’air autour d’elles. « Je ne suis pas toi. »
Ce dont il rendait grâce au ciel.
Mais il n’avait jamais aimé une femme. Et il ne se sentait absolument pas enclin à le faire. Les sentiments ne menaient à rien, et ne donnaient lieu qu’à de multiples contrariétés. Enchaîner les liaisons convenait davantage à sa vie… et à son âme. »
*****
« — Que pensez-vous de mon nouveau petit-fils ? demanda-t-elle à brûle-pourpoint.
Grace se figea un instant puis, recouvrant son sang-froid, se remit à l’éventer.
— Je ne le connais pas assez bien pour m’être forgé une opinion, répondit-elle avec circonspection.
— Balivernes. La première impression est toujours la bonne. Vous le savez très bien. Sinon, vous auriez épousé ce repoussant petit cousin, non ?
Grace se remémora Miles, installé comme un coq en pâte dans sa maison natale. Elle devait l’admettre, de temps à autre, la douairière était perspicace.
— Vous avez sûrement quelque chose à dire, mademoiselle Eversleigh.
L’éventail s’agita trois fois avant que Grace se décide à répondre :
— Il semble avoir un sens de l’humour vigoureux.
— Vigoureux, répéta la vieille dame d’un ton curieux, comme si elle testait le mot sur sa langue. Un choix heureux. Je n’y aurais pas pensé, mais l’adjectif est pertinent. »
APPRÉCIATION : 4/5
