Dynasties, Tome 1 : Entre les Flammes, Ilona Andrews

QUEL LIVRE ?

Nevada Baylor s’apprête à affronter le challenge le plus ardu de sa carrière de détective. Missionnée par la famille d’un certain Adam Pierce, elle doit le retrouver et le leur ramener vivant. Mais Nevada se fait kidnapper en chemin par Mad Rogan, un séduisant milliardaire qui possède de grands pouvoirs. Entre le désir de fuir et celui de s’abandonner à son ténébreux ravisseur, Nevada hésite. Pourtant, les événements ne vont guère lui laisser le choix...

CE QUE J'EN AI PENSÉ :

Vous avez lu Kate Daniels, bah c’est aussi prenant et intéressant !

Imaginez Houston, Texas, comme aujourd’hui, mais rempli de mages. En effet, il y a plus de deux siècles, un sérum qui donne des pouvoirs magiques a été inoculé à la population. Maintenant, de grandes familles, les Maisons dirigent la ville. Ce sont les Dynasties. Elles influencent aussi bien l'économie que la politique et on ne peut lutter contre les plus rances d'entre elles.

Nevada est une détective privée qui n’a pas vraiment de pouvoirs (est-ce vrai?) et enquête sur des petites affaires, arnaques, tromperies... Sauf que cette fois, elle est contrainte par son patron à retrouver un dangereux pyromane. L’enquête s’avère plutôt difficile jusqu’à ce qu’elle tombe sur le redouté et redoutable Mad Rogan.

Mad, j’en suis folle. Il est beau, charismatique, un brin sociopathe. Il n’y a pas de réelle romance entre eux, ouf ! Une petite attirance, qui se développe dans les derniers chapitres. Je suis contente qu'ils se chamaillent et s'accrochent, une romance rapide aurait gâché l'intrigue et le mystère.

En revanche, j’ai adoré découvrir ce nouvel univers et surtout tous ces nouveaux pouvoirs magiques, plutôt élementaux. J’ai très vite été entrainé dans les enquêtes de Nevada et j’ai lu ce livre d’une traite.

POUR VOUS ALLÉCHER :

« Au matin, je pris mon petit déjeuner avant d’enfiler un jean et des chaussures de sport confortables, au cas où j’aurais à courir pour sauver ma peau. Puis je me rendis jusqu’au garage. Adam attendait de la vie qu’elle lui apporte des distractions. J’allais donc lui taper sur l’épaule. Restait à présent à le faire avec assez de force pour qu’il se retourne. »

*****

« — Je brandirai la porte comme un bouclier mais ce sera à vous de tirer.

— Pourquoi vous ne les découpez pas en tranches comme la baguette au restaurant ?

— Parce que mes pouvoirs télékinésiques ne fonctionnent pas sur les êtres vivants. Je peux projeter un objet en métal avec assez de force pour mettre un ennemi en pièces. Je peux lui balancer une planche parce que le bois coupé est mort. Je peux même l’étrangler avec ses propres vêtements s’ils sont suffisamment amples. Mais je ne peux tout simplement pas projeter un corps.

Oh.

— Donc la meilleure manière de vous affronter est de se mettre tout nu avant d’attaquer ?

Une lueur malicieuse passa dans son regard.

— Oui. Vous devriez essayer, pour voir ce qui se passerait.

J’avais tendu le bâton pour me faire battre. »

*****

« En arrivant dans la cuisine, je découvris que Mad Rogan s’y trouvait déjà. Il était assis à la table, vêtu d’un polo bleu et d’un jean, en train de siroter un café dans un mug décoré d’un petit chaton gris. Ses cheveux bruns étaient propres et soigneusement ramenés en arrière et il était de nouveau rasé de près.

« Je suis un dragon poli et affable, doté d’excellentes manières. Mes cornes sont cachées, j’ai rangé ma queue et dissimulé mes crocs. Jamais je ne commettrais la moindre cruauté, comme poignarder dix fois la jambe d’un homme pour le forcer à répondre à mes questions. »

Bizarrement, cette nouvelle version bien sage et policée était plus effrayante que le Mad Rogan que j’avais vu briser tranquillement un homme à mains nues. Après ce que nous avions traversé, je l’aurais bien vu se terrer dans un endroit sombre pour manger de la viande crue, fumer des cigarettes à la chaîne et siffler une bouteille d’un truc bien viril, genre whisky, kérosène ou que sais-je en ressassant de sinistres pensées sur la vie et la mort. Mais non, il était là, charmant et serein, buvant son café. »

*****

« — Vous avez envoyé une escorte pour ma famille ?

— Oui. Vos proches sont des cibles potentielles.

— Comment saviez-vous qu’ils allaient partir ?

— Mes hommes les ont vus charger leurs bagages. Ils m’ont appelé et je leur ai dit de les suivre.

Logique.

— Merci.

— Avec plaisir. Je prévois de les garder en otages jusqu’à ce que vous couchiez avec moi.

Je me figeai et manquai trébucher. Il se retourna pour me gratifier d’un sourire incroyablement beau.

— Je plaisante.

Bon sang.

— Déjeunez donc avec moi, proposa-t-il.